Il est un fait certain que le schéma constitutionnel de 1987 a institué des institutions de contrôle de l'action gouvernementale et des finances publiques pour prévenir les actes de corruption dans une société où il est permis à tout fonctionnaire de dilapider ne serait-ce qu'implicitement les deniers de l'État.

On sait tous que l'État en Haïti est né avec les syndromes de la corruption dans son gène.

On était curieux de voir l'issue qu'allait prendre la grève que des organisations et des leaders politiques se réclamant du Secteur démocratique avaient lancée le lundi 30 juillet dernier pour protester contre l'augmentation des produits de première nécesité, la mauvaise gouvernance et l'incapacité de l'administration actuelle à apporter des solutions concrètes face aux multiples problèmes auxquels le pays est en proie.

Il est dit dans les Saintes écritures que la justice élève une nation.

S'il est vrai que le droit peut faire évoluer la société dans son fondement et ses pratiques, il est également vrai que la société peut faire évoluer le droit d'autant qu'il y a un rapport d'interdependance entre eux qui est traduit par l'adage romain :« Ubi societas, ibi jus», « Là où il y a une société, là il y a du droit».

Après plus de deux siècles de domination, de souffrances atroces que l'ancienne métropole avait infligées aux captifs de Saint-Domingue, il était venu l'heure de la révolte et de la déconstruction du système esclavagiste.